Quand je vois ton visage,
les pierres tournent et volent.
tu m’apparais et la pensée cessant
je perds ma place.
L’eau coule en perles
le feu crépite sans nuire.
En ta présence s’en va l’envie
de ce que je pense désirer,
trois lampes pantelantes qui luisent…
Au coeur de ta face
les manuscrits anciens
paraissent miroirs rouillés.
Tu respires et
de formes nouvelles jaillissent et
l’air du refrain d’un entrain
aussi enclin que le printemps
se meut comme un immense wagon.
Roule doucement.
De nous,
certains avancent en trébuchant.
Ce jour comme tous les autres,
nous émergeons vides et apeurés.
Trêve de lectures et d’études,
Joues de la cymbale.
Que la beauté volupté
soit de nos actes habitée.
Il est mille et une manières folles
de rendre grâce et baiser le sol.
Au delà des schémas manichéens,
existe un terrain,
je t’y rencontrerai.
Quand l’âme s’étend sur l’herbe,
le monde devient trop plein
pour être plaint.
L’idée, la langue, le chacun
plus rien n’a de sens.
Le vent de l’aube a des secrets à te partager,
ne retourne pas t’allonger.
Tu dois t’enquérir de ce qui t’importe,
ne retourne pas t’allonger.
Des gens vont et viennent
à travers la porte d’où
les deux mondes se tiennent.
La porte est ronde et large,
ne retourne pas t’allonger.
Je veux t’embrasser.
Le prix du baiser est ta vie.
Mon aimer court vers mon vivre en criant.
Comme tu marchandes, baises moi!
Lumière divine,
pleine de particules dansantes
et toi grand rond grondant,
nos âmes dansent avec toi,
sans pieds, elles dansent,
les vois tu quand je te murmure à l’oreille?
Ils spéculent sur ta nature,
spirituelle ou sensuelle?
Ils spéculent sur Salomon et son harem
Dans le corps du monde dit on,
une âme habite
et c’est toi.
Certaines voies dans chacun
ne peuvent être ouïes par aucun.
Viens à la prairie au printemps,
on y trouve paix et vin,
nymphes cachées dans les orchidées.
Si tu ne viens pas,
rien de tout
n’a d’importance.
Si tu ne viens pas,
rien de tout ça n’importe.